Au vent



J'ai rencontré la douceur.
Elle s'est planquée dans un corps immense, mais ses yeux la trahissent un peu.
Y a dedans comme un crépitement
Une lueur de bougie dans le regard. Un quelque chose d'enfantin qui donne envie de sourire avec elle.

Je me suis approchée sans me méfier et ça s'est embrasé, j'avais pas prévu.


Dans ma tête, c'était grand comme le monde. Je me suis lové le corps dans ses bras, sa peau avait l'odeur d'un vent chaud,
un secret de sable.
Et pendant que son cœur toquait doucement à mon oreille, le mien soupirait déjà de cette évidence de plume.
Qui fait les âmes étrangères intimes en un instant d'effleurement.

Depuis cette douce folie se dérobe au raisonnable et valse nue sur des possibles auxquels rêver
Ça transporte à l'infini, loin de ces non-dits délétères
Un vrombissement dans la cage thoracique qui met le cœur au décollage
Et dans le délirium de tous ces murmures à mon oreille
Je n'entends plus que ces quelques mots : laisse-toi bercer.








D'une Estelle *