Et dans la musique du silence, une fille qui tangue et vient mourir.

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Salgado.*
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Je suis fatiguée
Non : éreintée.
Lourde
J’ai un million de tonnes de plomb au cœur
Et la barre monte, monte, monte
Hisse tout ça jusqu’au bord
Fait pencher le taux lacrymal
Au bord
Au bord de l’extérieur.

Vous me direz
« C’est dimanche »
Vous me direz.

Mais, putain
J’ai la rage palpitante, là
De vous voir partir
Ou de vous virez de mon chez moi, toujours
De mon intérieur, qu’en a gros au dedans de lui
Mais pas assez de mètre à mettre au carré
De mon p’tit chez moi qui sait même plus où se mettre
Où se faire une place.

Partez de vous même où je vous vire
Puisque mes virages ne seront jamais négociables
Puisque le chemin ne sera jamais balisé derrière mes pas.

Partez avant que ça fasse mal
Je suis un terrain miné par du désir, du besoin
Du trop plein.


J’en ai marre de l’envie qui ne dure pas.
Marre de rester conne, le sourire sur la face
Seulement deux pauvres petites secondes
Avant d’être rattrapée par le col, ramenée en arrière
Le recul fait mal, tire cruellement de la rêverie
Des fantasmes étouffés sous les draps la nuit
Quand la pluie tombe, dehors.







Toi, ton charme n’est pas dans la façon dont tes mains manipulent délicatement le bord d’un verre, ni dans un regard plein de mystère et de secrets. Tu n’as jamais fait attention à pencher ta tête nonchalamment au moment d’allumer ta clope. Tes gestes sont le prolongement de tes intentions. Pas de nuances, ni de sous entendus. Pas d’ironie, ni de mensonges. Brut, et sans concessions.

Tu serais l’homme de ma vie, M.
Tu serais l’homme de ma vie si je n’étais pas de jeux et de faim infinie



‘Au feu du sel et du ciel’
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