Hoppipolla

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Gaëlle *
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Plongée dans cette laiteuse irréalité d’un petit matin brumeux, voilà bien dix minutes que je contemple le bout de mes doigts de pieds dépassant de ce vieux velours usé. La cendre tombe au ralenti juste à côté de moi. En m’étendant sur le carrelage froid de la terrasse, je me rends compte que ça fait quelques temps que je traîne comme ça. Emmitouflée dans le même pull chaud et trop grand, les pieds nus et gelés. Lovée dans les mêmes chansons de Thiéfaine, ankylosée par de l’absence et du ressassement. Le bourdon, qu’ça s’appelle. Non, non, c’est pas faute de vivre mon bon Monsieur. Pas faute de sourire non plus, et sincèrement, du fond du cœur. Mais voilà, des fois ça plonge sans sommations et ça dévaste. Ca ne laisse que du gris, du maussade. Les vieilles araignées tissent leurs toiles et vous engluent de fatigue et d’angoisses. Prise aux tripes (Paraîtrait que c’est les couilles de l’âme, dixit E. …), y a pas grand-chose à faire. Laisser le temps et la vie engloutir ces jours muets, passer chez le coiffeur se refaire une nouvelle bouille, aller à la mer histoire de se retrouver tout petit. Hurler.
Et puis écouter les vagues, à nouveau.





1 commentaire:

  1. Anonyme21:26

    Oh...
    Ca nostalgise comme photo.
    Avec mes compliments.

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